Le premier méfait de la marchandisation du monde c’est, en le désacralisant totalement, de le rendre insignifiant et, à terme, impropre à la vie.
ANARCHRISTE est un atelier conçu par et pour les anarchistes en christ, les illuminé.es ostentatoires, les sorcières, les travailleurs du sexe sacrés et les révolutionnaires mystiques ; il offre des cours de miracles à portée de toustes, en plus de produire des zines incantatoires, des images pieuses ultra-déconservatrices, des tarots antidéterministes, tout ça sous le signe de la gravure et de l’imprimerie autogérée.
Nous travaillons à la réappropriation des moyens de production des miracles et des espaces numineux, tout en créant des occasions de connexion avec d’autres personnes qui partagent le goût des rencontres et des chocs amoureux entre le visible et l’invisible, le sacré et le profane, les traditions et les révolutions, l’activisme et la contemplation, le plus intime et le plus grand que soi, l’intellect et l’irrationnel, entre les arts, l’occulte et le manifeste!
Ce que le créateur de ce site a à dire à propos de lui-même :
Je suis un fugueur et un nomade. J’ai vécu à Montréal, au Saguenay, au Yukon et, depuis un certain temps, dans le beau bas du fleuve. Je suis héritier des freaks et de la contre-culture. Je suis un utopiste pragmatique : un anarchiste. J’affirme que les humains sont spirituellement faits pour le mouvement, les révolutions et les mutations. J’aime les livres. J’aime les humains qui font des livres. J’aime les humains avec qui se construisent des œuvres étranges. J’aime les humains, les autres bêtes et la nature avec qui se vivent la poésie. J’aime.
Paul B. Preciado croit qu’on n’est jamais réellement préparé.es aux changements, même désirés, car « le changement n’est jamais celui que nous espérions ». Les crises environnementale et sociale en cours appellent à des changements profonds, tant collectifs qu’individuels. Il est avéré, tant dans les sciences physiques qu’en psychologie, que plus la résistance au changement est grande, plus destructrice est la crise. Crise et changement impliquent des deuils, qui décloisonnent les émotions (comme les bactéries oubliées qui s’échappent du pergélisol) tout en instaurant concrètement les régimes du visible et de l’invisible, de l’accompli et de l’inaccompli, de l’inconnu, de l’incroyable et des possibles… Observer ces crises est ce qui me captive le plus en ce moment.
Le terme tibétain pour « méditation » est gum, qui veut dire « s’exercer », ou « s’habituer ». C’est dans cette optique d’exercices d’assouplissement de l’esprit et du cœur que j’envisage mon travail d’humain. Mes pratiques artistique, amoureuse et sociale font leurs racines dans ces relations d’impermanence entre disparition et apparition, entre visible et invisible, dans la magie et le pouvoir incantatoire des mots, des images, du désir.
AnarChriste 